Bourbon Origins
Dans le commerce du café, le nom « Bourbon » est associé à une variété de plantes de café originaires du Yémen, qui s’est ensuite répandue en Amérique du Sud en passant les Caraïbes françaises. Louis XV en avait déjà dans sa serre à Versailles. Il en était particulièrement passionné, s’en occupait personnellement et les récoltait, transformait, torréfiait et brassait lui-même. Il fit même dessiner le portait de Madame du Barry en sultane, avec une tasse de café à la main.
Les plants trouvés sur Ste Hélène sont des « Bourbons » et furent donc directement importés du Yémen.
Une seule colonie sécurisée
Étant donnés les implications précoces des Anglais dans le commerce du café en mer d’Oman, il peut paraître surprenant que la Compagnie des Indes Orientales fut relativement lente pour établir ses propres plantations coloniales. Cependant, Ste Hélène était de fait sa seule colonie sûre avec les conditions appropriées pour cultiver du café, et, contrairement au Java hollandais et à l’Île de Bourbon française, sa taille empêchait toute culture à grande échelle du café.
Comme les Yéménites de l’époque interdisaient l’exportation de semis, un agent anglais rusa et suivit les traces déjà clandestines des Français pour garder quelques arbres à café pour Ste Hélène en 1733.
Peu après son arrivée, Hanys suggéra à Dickinson qu’il pourrait y avoir une bonne opportunité d’acheter à bon prix pendant les prochaines fêtes du Hadj, quand les marchands musulmans ne seraient pas de la compétition, et en effet, ils eurent le champ libre. Bien qu’ils se soient parfois entendus, dans l’ensemble, les marchands français étaient vus comme des compétiteurs inopportuns et toute information récente concernant la situation des navires français en partance pour Mocha circulait en secret.
Gouverneur Byfield - "Le café pousserait bien ici"
C’est pendant le règne éclairé du gouverneur Byfield que l’idée de culture du café fut d’abord évoquée. Il écrivit à la Cour d’administration de Londres : « Nous croyons que le café pousserait bien ici… nous nous souvenons qu’il y a eu un jour un arbre à café qui poussa très bien dans la pire partie de l’île. » L’arbre à café mystérieux ne fut jamais mentionné auparavant, et il ne fut peut-être qu’une simple partie de la stratégie générale de Hyfield pour avoir le support de la Compagnie pour encourage l’agriculture sur l’île ; son pieu mensonge eut l’effet escompté, car la cour d’administration répondit à son rapport en commandant des semis de Moka.
C’est son successeur, Isaac Pyke (qui servit déjà comme gouverneur et fut à ce titre détesté) qui vit l’arrivée des premiers plants de café sur l’île. Le Houghton parti de Mcho, arriva à Ste Hélène le 10 février 1733. Les rapports du conseil relatent : « Les super cargos nous disent qu’ils n’ont pas pu avoir plus de plants de café mais nous ont apporté une bonne quantité de baies à semer ; nous les planterons dès que la saison le permettra. » Il fut remarquable qu’après tous les ennuis rencontrés pour récupérer les graines, le café disparut des rapports jusqu’à peu avant l’exil de Napoléon sur l’île. Malgré la suggestion de Byfield, il semble qu’il n’y ait eu aucun effort pour cultiver le café en culture de rente. C’est peut-être parce que le café peut pousser dans la nature, ce qui correspond bien au tempérament naturel des fermiers de Ste Hélène. Contrairement aux succès des Hollandais et des Français à Java et à la Réunion, l’introduction du café à Ste Hélène par la compagnie des Indes Orientales fut un pétard mouillé. Ce n’est qu’en 1814 que le botaniste distingué William Roxburgh, ancien super-intendant des jardins botaniques de la compagnie à Calcutta, trouva des plants de café à Bamboo Grove à Sandy Nay sur la face méridionale de l’île : « 'des meilleurs arbres à café que j’ai jamais vus… à chaque étape de la floraison à la baie mûre.'
Fruits voyageant
Le café ne fut pas la seule culture emmenée sur l’île. Capitaine Bligh, de l’ignoble Bounty, appelé en 1792 par des visiteurs tahitiens lors de son retour des mers méridionales, y laissa 10 plants d’arbre à pain des stocks qu’il « emmenait en Jamaïque avec des graines de riz des montagnes et de sagou » Le conseil lui écrivit peu avant son départ, décrivant « le degré inexpressible de merveille et de plaisir à contempler un jardin flottant transporté dans le luxe d’une extrémité du monde à l’autre. » La visite de Bligh eu lieu au début de l’ère de la botanique économique mondiale, promue par Sir Joseph Banks, un conseiller de la Compagnie des Indes Orientales.
Le jardin botanique de Ste Hélène fut l’un des nombreux jardins répandus stratégiquement autour de l’Empire Britannique. Son objectif était scientifique dans la mesure où la recherche en plantes et en capacité à s’adapter à des environnements étrangers était en partie scientifique, mais la vraie raison d’être fut d’encourager la pousse de culture à valeur potentielle dans les territoires britanniques. Le café fut l’une des premières plantes à être traitée comme telle, et tout, du quinquina (la plante de laquelle vient la quinine) au thé était évalué pour ses bénéfices commerciaux potentiels. Le processus de mondialisation d’un produit régional d’une zone particulière était un outil essentiel de la compagnie, et plus tard de la domination économique de l’Empire.
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